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"La généalogie ce n’est pas de la cendre que l’on remue, mais de la braise que l’on ravive". (Jean Jaurès)

L’enseignement

Quand on pense éducation, deux grandes images nous viennent à l’esprit :

- celle de Charlemagne inventant l’école
- et celle de Jules Ferry donnant à tous la chance d’y accéder.

Mais derrière les clichés se cachent bien d’autres enjeux pour une école qui est avant tout un fait politique.

L’évolution de la scolarité

AVANT 1789

Pas de véritable organisation de l’éducation.
Pour apprendre, les enfants vont dans de petites écoles.
Pour les plus riches, ils sont formés par des maitres écrivains ou des précepteurs

LES GRANDES LOIS SUR L’ÉCOLE (XIX° - XX° SIÈCLE)

  • 1833 : La loi GUIZOT impose à chaque commune d’avoir une école publique
  • 1841 : Interdiction du travail pour les enfants de moins de 8 ans
  • 1850 : La loi FALLOUX incite à ouvrir des écoles pour les filles
  • 1874 : Interdiction du travail pour les enfants de moins de 12 ans
  • 1880 : Les filles ont le droit d’aller au collège et au lycée
  • 1881-82 : Les lois FERRY rendent l’école primaire gratuite et laïque et obligatoire
  • 1924 : Les filles ont le droit de passer le baccalauréat
  • 1924 : Les programmes du collège & du lycée deviennent identiques pour les garçons et pour les filles
  • 1936 : L’école est rendue obligatoire jusqu’à 14 ans
  • 1959 : L’école est rendue obligatoire jusqu’à 16 ans
  • 1969 : Filles et garçons dans les mêmes établissements (début de la mixité)

L’école au XIX° siècleL’école au XIX° siècle

1800-1830 : les débuts

LA SALLE DE CLASSE
L’école est payante et n’est pas obligatoire. Très peu d’enfants y vont. Il n’y a pas vraiment de salle de classe. La classe se fait dans la maison du maître, dans une pièce à côté de l’église ou dans une grange.il n’y a pas beaucoup de meubles et de matériel pour apprendre. Quelques bancs, une table, des plumes, de l’encre et du papier, le bureau du maître et sa férule (un bâton plat on frappait sur la main des écoliers pour les punir).
C’est tout !

CE QU’ON APPREND
Les enfants apprennent d’abord à lire. Ey lorsqu’ils savent lire, les parents doivent payer le maître pour qu’ils apprennent ensuite à écrire et -s’ils le payent encore plus- à compter ! c’est très long et peu efficace. Des enfants de tous âges sont rassemblés dans la classe. Ils ont peu de livres pour étudier. Le maître doit consacrer quelques minutes de son temps à chaque écolier, un par un, pour leur donner des leçons. C’est la « méthode individuelle ».
Pendant ce temps, les autres enfants sont seuls ..et font souvent des bêtises !

LES ÉLÈVES

L’école est payante. Seuls les plus riches y vont et peu de temps.
A la campagne, il y a très peu d’écoles et de maîtres. Les filles et les garçons sont souvent mélangés.
A la ville, on sépare les classes : les garçons avec le maître, les filles avec la maîtresse

1830-1880 : une évolution sensible

LA SALLE DE CLASSE
En 1833, toutes les villes construisent des écoles. Les salles de classe deviennent plus confortables et pratiques. Les élèves sont assis à des pupitres, ce sont les bureaux des écoliers. Le tableau noir apparaît dans les salles de classe, il permet de suivre en même temps le cours. Pour les leçons, les élèves utilisent de plus en plus de livres. Les murs de la classe sont décorés d’images imprimées servant aussi aux leçons

CE QU’ON APPREND
On apprend la lecture en même temps que l’écriture avec la plume d’oie, le calcul et la morale religieuse. Beaucoup d’écoles sont religieuses.
Les élèves travaillent selon la méthode simultanée. Les enfants sont regroupés par niveaux et exécutent les mêmes exercices. L’apprentissage est organisé. Dans la classe, l’ordre et la discipline doivent être respectés.

LES ÉLÈVES
Il y a plus d’écoles et de classes, donc on sépare les garçons et les filles.
Il faut attendre les années 1969 pour que les classes deviennent mixtes, c’est-à-dire que les garçons et les filles sont mélangés

L’école de la III° république

LA SALLE DE CLASSE
Toutes les villes ont une école, souvent installée près de la mairie. Filles et garçons sont séparés.
Dans la salle de classe, les bancs te les bureaux en bois sont attachés : on les appelle « des pupitres ». Ils sont inclinés avec un trou pour l’encrier. Les enfants y sont installés par deux.
Le bureau du maître est installé sur une estrade, c’est la chaire du maître. Elle est en hauteur pour bien surveiller les élèves car ils sont nombreux.
Il y a des armoires contenant des livres et divers objets curieux utiles aux leçons : des animaux empaillés, des champignons en plâtre, des minéraux, des squelettes..
On trouve aussi un boulier, qui permet de faire des opérations mathématiques et des tableaux muraux expliquant la géographie de la France, les sciences, l’hygiène ou la morale. Les élèves apprennent à lire, écrire, compter, maîtriser l’orthographe mais aussi la morale et l’instruction civique.
Ils commencent aussi à étudier l’histoire, la géographie et les sciences naturelles.

CE QU’ON APPREND
Les élèves ont des cours de gymnastique et de pratique artistique. Mais filles et garçons n’apprennent pas toujours la même chose. Les filles font des travaux de broderie et de couture par exemple.
Les élèves travaillent selon la méthode simultanée : l’ensemble de la classe apprend la même leçon.
On trouve dans la classe beaucoup de matériel car les leçons reposent sur l’étude et l’observation d’un objet de la classe, on appelle cela la « pédagogie par l’aspect » ou « l’enseignement par les yeux ».
Les objets renfermés dans les armoires sont destinés aux leçons de choses.

LES OUTILS DE L’ÉCOLIER
Les cartables des écoliers sont en cuir. Ils servent à transporter leur précieux matériel qui coûte très cher.
Les écoliers écrivent avec des porte-plumes car les plumes d’oie sont abandonnées vers 1850 et sont remplacées par des plumes métalliques. Ils rangent leur porte-plume dans leur plumier.
Les cantines scolaires n’existent pas. Pour déjeuner à midi, certains élèves rentrent chez eux. Ceux qui habitent loin, prennent leur repas dans l’école. Ils partent le matin avec une gamelle qu’ils font réchauffer sur le poêle qui chauffe la classe l’hiver

LES HABITS DE L’ÉCOLIER
Pendant la classe, pour se protéger des tâches d’encre, tous les élèves portent une blouse appelée « sarrau ».
En ville, les écoliers portent des chaussures en cuir appelées « galoches. A la campagne, comme il faut parfois marcher dans les champs, pour aller à l’école, les enfants portent des sabots

LA RECRÉATION ET SES JEUX
La récréation est un moment important dans la journée des élèves. Pendant ce court instant, ls peuvent jouer dans la cour. Les écoliers ont des jouets avec lesquels on joue encore aujourd’hui.
Ils jouent à la marelle, au cerceau, à la corde à sauter, aux billes (en céramique) et aux osselets, de petits os provenant du mouton ou du porc

PUNITIONS ET RÉCOMPENSES
Les maitres n’hésitent pas à punir les élèves en les tapant sur la main à l’aide d’un bâton en bois.
L’expression « apprendre ses leçons sur le bout des doigts » qui signifie apprendre sa leçon par cœur, vient du fait que le maitre tapait sur les doigts des élèves qui ne connaissaient pas leur leçon.
Pour punir un élève, le maître peut aussi faire porter aux élèves un bonnet d’âne. A cette époque, on croyait que l’âne était l’animal le plus bête.
Le maître récompense les élèves pour leur travail ou pour leur bon comportement, par des bons points, des images à collectionner ou bien des récompenses en fin d’année scolaire : une médaille, des livres de prix

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